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6 novembre 2013

Dépendance et handicap : une première convergence à défaut de mieux

Le GIHP et la Fnaafp-CSF viennent de signer un partenariat pour peser dans le débat public sur le handicap et la perte d’autonomie, dont les intérêts sont partagés. Une première convergence entre ces deux publics alors que les instances locales et nationales peinent à la réaliser.

Le Groupement national d’intégration des personnes handicapées physiques (GIHP)  et la Fédération nationale des associations de l’aide familiale populaire (Fnaafp-CSF) ont signé un partenariat élargi le 29 octobre dernier.

Avec respectivement 15 et 40 associations, la fédération de personnes âgées et le syndicat du handicap espèrent ainsi porter un projet politique commun et proposer des services similaires. Surtout, par ce partenariat, les deux têtes de réseau montrent qu’elles sont capables de faire converger les publics âgés et handicapés là où la loi est restée lettre morte.

Ornières et pistes de convergence

La loi handicap du 11 février 2005 imposait en effet une convergence d’ici 2011. Elle devait supprimer la barrière d’âge de 60 ans, qui empêche les personnes âgées de bénéficier de la PCH après ce seuil. Une enquête de l’Observatoire de l’action sociale décentralisée (Odas) de 2011 révèle à quel point les deux publics restent segmentés au sein des collectivités territoriales, concernant « l’accueil, l’information, l’évaluation et l’orientation des personnes âgées dépendantes et des personnes handicapées ».

Le débat actuel sur l’adaptation de la société au vieillissement fait pourtant peu mention de ce décloisonnement, alors que les difficultés de financement social et médico-social plaideraient justement en sa faveur. A cet égard, le projet de création de Maisons départementales de l’autonomie, qui regroupent l’accueil des personnes âgées et handicapées, pourrait constituer une réponse.

Le handicap, moteur de changement sociétal

Historiquement, le secteur du handicap s’est souvent montré à l’avant-garde du changement sociétal et des revendications politiques. Avec ce partenariat, on assiste à un début de décloisonnement entre handicap et personnes âgées, alors que les méthodes et innovations du premier champ devraient bénéficier au second.

A l’instar des Unités de logement service (ULS) créées par le GIHP, qui pourraient inspirer la Fnaafp-CSF, pour les personnes âgées. L’idée : créer 15 logements pour personnes handicapées et financer les services d’une auxiliaire de vie sociale permanente 24h/24, grâce à la mutualisation des aides PCH.


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